Couture - M’sila
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- Wilaya :M’sila
- Daïra : Sidi Aissa - Age : 40 ans - Situation familiale : mariée - Activité : couture - Financement : mixte (ANGEM-promoteur)
- Montant projet : 30 000.00 DA - Début d’activité : octobre 2006
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Douée pour la couture, j’ai commencé à m’intéresser à cette activité dés l’âge de neuf ans. Plus tard, après avoir quitté l’enseignement en classe de 4eme année moyenne, j’en ai fait mon métier Cela fait maintenant vingt ans depuis que je pratique cette activité.
Je me suis spécialisée dans la couture des couvre lits, djellabas, hidjabs, salons marocains et tunisiens, cache –rideaux. Je réalise aussi des articles de prêt-à-porter.
Je me déplace souvent vers le centre de la ville de M’sila, à Sétif, pour découvrir des modèles originaux afin de m’en inspirer pour innover.
Toutes ces longues années d’expérience m’ont permis de me perfectionner. Demeurant depuis onze années dans la wilaya de M’sila, j’ai fini par me faire connaître et mon travail est apprécié du fait que je soigne même les finitions.
Avant de venir à M’sila, j’habitais à Alger, mais à cause d’un problème de logement, ma famille et moi, avons été contraints de déménager pour venir nous installer ici. Mais malheureusement, suite au détachement de mon mari de son poste de travail initial vers un autre à M’sila, il a été mis fin à ses fonctions quelques mois à peine après notre arrivée ici. Nous avons gagné le logement mais perdu l’emploi, et cela fait onze ans que notre calvaire dure ainsi.
Actuellement nous avons quatre enfants et la couture est notre seule source de revenu. C’est dire combien il est vital pour moi d’améliorer ma productivité. Il m’arrive souvent d’avoir des commandes, que je refuse malheureusement, à cause de l’indisponibilité de la matière première et de la vétusté de la seule machine que je possède.
C’est cette recherche de productivité qui m’a amenée à m’adresser à l’ANGEM pour l’octroi d’un prêt de 27 .000 DA.
J’ai été informée de l’existence de l’ANGEM, grâce à des affiches collées aux murs de la daïra. Intéressée par le dispositif, je me suis renseignée plus en détails sur celui-ci, auprès de l’accompagnatrice de l’Agence. Les explications fournies sur place m’ont convaincue que je pouvais tirer profit d’un crédit et je n’ai pas tardé à déposer un dossier. L’accompagnatrice m’a indiqué toutes les démarches à suivre à cet effet.
Une fois le montant du crédit encaissé, j’ai acheté du tissu, du fil, de la dentelle, des perles etc. Habituellement, l’essentiel des commandes a lieu entre le mois de mars et le mois d’août. Mais le prêt de l’ANGEM m’a permis de travailler toute l’année, y compris pendant la période creuse de l’hiver puisque j’ai accepté même des commandes émanant de la gent masculine, la matière première étant disponible.
Le PNR matière première, est insuffisant et mériterait d’être revu à la hausse pour atteindre les 100.000 DA par exemple. De plus, à mon avis, s’il devait augmenter il rencontrerait à n’en pas douter, un énorme succès, vu qu’il ne comporte pas d’intérêts, rejetés par une partie des candidats aux prêts, à cause de considérations religieuses.
Parmi mes projets, figure une demande pour l’acquisition d’un local. Je compte également faire un autre prêt de 100.000 DA pour l’achat d’autres machines.
Si mon projet aboutit, je vais recruter deux à trois apprenties pour m’aider tandis que mon mari s’occupera de la vente des articles confectionnés, ce qui lui permettra de résoudre son épineux problème de chômage.
Bien que très modeste le PNR de l’ANGEM, sauve bien des situations difficiles et a le mérite d’exister, il suffit de l’améliorer pour le rendre plus efficace.
