Poterie traditionnelle - Setif
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- Wilaya : Setif
- Daïra :Djemila
- Age : 75 ans - Situation familiale : marié, 5 enfants - Activité : poterie traditionnelle - Financement : mixte (ANGEM-promoteur)
- Montant projet : 30 000.00 DA - Début d’activité : mai 2006 |
L’activité que j’exerce actuellement est la continuité logique de mon parcours professionnel. J’ai travaillé durant trente deux ans (1962-1994) au musée de l’ancienne ville romaine de Djemila. Je suis très attaché au patrimoine culturel local.
Lorsque j’ai pris ma retraite, je me suis mis à faire du porte à porte dans les villages limitrophes, à la recherche d’objets anciens de tous genres, pour achat. Au départ, je faisais cela uniquement par passion, pour les besoins de ma collection et pour garnir ma maison. Mais plus tard, je me suis rendu compte que cette activité pouvait déboucher sur une autre source de revenus. J’ai donc commencé à vendre certains de ces objets aux touristes qui venaient visiter la ville.
L’activité commença alors à se développer. Parallèlement, je devais reconstituer mes stocks. Pour ce faire, il fallait trouver les fonds nécessaires et concentrer mes efforts sur une seule activité que je devais développer. J’ai choisi la poterie traditionnelle et le tissage.
Après avoir pris connaissance de l’ANGEM, par voie de presse, je me suis aussitôt rendu dans ses locaux et j’ai introduit ma demande de crédit pour achat de matières premières. Nous sommes trois personnes à exercer dans ces activités : moi-même, ma femme et ma fille.
Parallèlement, j’ai bénéficié par le bais de la Commune, d’un local à usage commercial, juste à l’entrée de la ville.
De ce fait, je n’ai pas rencontré de problèmes de commercialisation. Afin de sauvegarder le patrimoine national et vulgariser la culture locale, je participe régulièrement à des expositions, aussi bien au niveau national qu’international. Les retombées financières de ces expositions sont aussi intéressantes pour moi. C’est pourquoi je n’ai pas trouvé de difficultés à rembourser totalement le crédit.
J’ai également confectionné mes propres moules pour pouvoir reproduire les ouvrages de la ville ancienne. J’ai appris ce métier dans les années 70 lorsqu'une délégation française est venue aider les populations rurales à se développer économiquement. Les objets obtenus ne reviennent pas chers et sont appréciés par les clients.
Etant sensible aux conditions de vie des populations rurales, j’ai contribué à la formation de plus d’une cinquantaine de jeunes filles au métier de la poterie. Aujourd’hui je suis ravi que parmi elles, il en existe qui travaillent chez-elles et vivent de ce métier.