Boucherie - Hadjout
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- Wilaya :Tipaza
- Daïra :Hadjout - Age : 54 ans - Situation familiale :marié - Activité : boucherie - Financement :triangulaire (ANGEM-banque-promoteur)
- Montant projet : 380 000.00DA - Début d’activité : janvier 2007 |
Je ne sais pas par où commencer mon entretien. Ma situation et celle de ma famille sont dures et amères à raconter. Il y a eu des moments où je n’avais aucun dinar en poche. Je suis gêné de vous faire cette confidence, mais c’est la triste réalité. Je suis un père de cinq enfants ayant neuf autres personnes à charge : mon frère et ses enfants et mes sœurs.
J’ai travaillé dans les petits métiers saisonniers de l’agriculture, chez des privés. J’ai cherché du travail au niveau des entreprises publiques et privées, mais sans résultats, car je ne possède aucune qualification. J’ai toujours souhaité créer mon activité, faire un petit commerce par exemple, mais je n’ai pas trouvé les fonds nécessaires pour commencer.
Actuellement, j’exerce comme veilleur de nuit dans un établissement scolaire et je perçois des indemnités dans le cadre du filet social.
En m’adressant au Ministère de l’Emploi et de la Solidarité Nationale pour demander de l’aide afin de sortir de ma situation délicate, on m’a orienté vers l’ANGEM. Je me suis présenté aussitôt dans ses locaux pour m’informer. L’accueil hospitalier et convivial qui m’a été réservé, l’écoute et les conseils dont j’ai bénéficié m’ont mis en confiance. Un déclic s’est alors produit et l’idée de me lancer dans une activité a germé en moi.
Comme il n’existe aucune boucherie dans mon quartier et vu l’engouement des gens pour les produits congelés, compte tenu de la cherté des produits frais, j’ai songé alors à créer une activité pour combler ce vide et répondre à cette demande.
A partir de là, j’ai introduit ma demande de crédit à l’ANGEM qui a été satisfaite dans un délai vraiment raisonnable. Avec l’argent du crédit, j’ai acheté le matériel adéquat (frigo, congélateur, balance et table de boucher).
J’avoue que j’ai eu toutes les difficultés à réunir le montant de mon apport personnel au financement et régler les frais inhérents à la création de l’activité : location, aménagement, frais d’inscription. J’ai dû recourir à un emprunt familial de 45 000DA.
Aujourd’hui mon activité fonctionne normalement. J’ai créé mon propre emploi et je suis aidé, de temps à autre, par mon frère qui est retraité. Les revenus générés sont acceptables pour un début. Dans un premier temps, ces revenus ont été destinés à rembourser les emprunts contractés, à prendre en charge les frais d’exploitation et à subvenir aux besoins de la famille : alimentation, électricité, eau, soins médicaux. Dans un deuxième temps, il faudra faire face au remboursement des crédits de l’ANGEM et de la banque. L’emprunt des amis a été intégralement remboursé, tandis que la 1ère échéance de remboursement des crédits interviendra en novembre 2007.
Pour faire face à toutes les dépenses inévitables de départ, j’ai commercialisé d’autres produits frais tels que le fromage, les yaourts, les jus et le patté, bien entendu avec l’autorisation du CNRC.
Dieu merci, les conditions de vie de ma famille se sont améliorées, notamment en ce qui concerne l’alimentation. Je suis soulagé du fait que le recours aux aides familiales soit devenu inutile.
Je tiens à exprimer tous mes remerciements à l’ANGEM qui m’a vraiment soutenu