Vannerie d'Osier - Bordj Bou Arreridj
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- Wilaya : Bordj Bou Arreridj |
Je suis femme au foyer, mon conjoint exerce dans un atelier aménagé au niveau de la maison. La cherté de la vie et ma volonté de participer aux frais du ménage afin d’améliorer la situation sociale de ma famille, composée de sept membres, m’a amenée à me lancer dans une activité génératrice de revenus.
Maîtrisant le métier de fabrication des paniers, j’ai fait la proposition à mon conjoint de postuler pour deux crédits, auprès de l’ANGEM, un pour moi-même et un autre pour mon fils, afin d’acquérir les matières premières nécessaires.
Nos crédits ont été réceptionnés dans des délais raisonnables et nous ont servi à acheter de l’osier et de la colle. Les machines acquises antérieurement par mon conjoint nous ont permis d’obtenir des produits bien fignolés et de bonne qualité.
Mon mari a cumulé une expérience très intéressante dans ce domaine. Il est connu et jouit d’une notoriété avérée auprès des populations locales.
Possédant un moyen de transport, nous nous déplaçons sur l’axe El Eulma – Alger pour nous faire connaître et écouler nos produits. Aussi nous n’avons pas de problèmes de commercialisation.
Ce que je veux souligner par rapport à cette activité, c’est le fait que son développement est subordonné à la disponibilité des matières premières de bonne qualité, qui sont généralement importées.
En sus de la création de nos trois emplois permanents (le mien, ceux de mon conjoint et de mon fils), nous avons engagé trois autres jeunes filles. L’augmentation du volume de notre production nous a permis de générer des revenus très acceptables, à même de couvrir toutes les dépenses de la famille. Ce genre de crédit constitue une aide précieuse pour l’artisan à qui il permet de réaliser de meilleures performances, surtout s’il utilise ses moyens à bon escient et respecte la finalité des crédits alloués.
Nous sommes à jour de nos remboursements et nous avons réussi à honorer la première échéance sans aucune difficulté, l’échéancier qui nous a été proposé étant raisonnable.
Nous espérons, dans un proche avenir, pouvoir bénéficier d’un local commercial dans le cadre du projet des « 100 locaux par commune » et développer ainsi notre activité en variant nos produits pour fabriquer aussi des chaises et des tables.
De mon point de vue, la réussite des artisans, qui activent dans ce domaine, dépend de leur créativité, de leur volonté et de la qualité du travail fourni.
Enfin, je conseille aux jeunes d’apprendre un métier. Les autorités concernées doivent prendre en charge, de façon effective, ce volet formation des jeunes et doivent veiller à leur créer un environnement dans lequel ils peuvent échanger des expériences et s’épanouir.
