Production gâteaux traditionnels - Rélizane
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- Wilaya :Rélizane
- Daïra : Rélizane - Age : 32 ans - Situation familiale : mariée - Activité : production de gateaux traditionnels - Financement : mixte (ANGEM-promoteur)
- Montant projet : 30 000.00 DA - Début d’activité : janvier 2007
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Pour moi, la préparation de gâteaux traditionnels est un art avant d’être un besoin de la famille. J’ai appris le métier au sein ma famille et je me suis perfectionnée en voyageant. J’ai une passion pour cette activité et je n’avais pas besoin de suivre une formation diplômante pour apprendre.
On dit que les voyages forment la jeunesse. Lors de mes voyages à l’intérieur ou à l’extérieur du pays, je tiens à découvrir les variétés de gâteaux spécifiques à chaque région et à chaque pays. A partir de là, j’essaie toujours d’apporter ma touche personnelle pour préparer des gâteaux propres à ma région ou à mon pays.
Je ne rate pas une occasion de fête familiale ou de voisins pour mettre la main à la pâte. Mes gâteaux sont bien appréciés. Alors j’ai pensé que cette activité pouvait devenir une activité professionnelle. N’était-ce pas là une occasion d’aider mon conjoint dans les dépenses du ménage et de devenir financièrement libre et indépendante ? Me suis-je dit. J’ai donc commencé à fabriquer de petites quantités pour la cafétéria familiale et le produit se vendait facilement.
En parallèle, j’offrais mes services à mes voisins et connaissances lors des fêtes familiales. Les commandes ne manquaient pas, mais elles étaient plutôt saisonnières. J’ai alors commencé à réfléchir à un canal de commercialisation permanent. Mais il fallait avoir un fonds de roulement pour répondre à des éventuelles commandes, en attendant d’être payée par mes clients.
En apprenant l’existence de l’ANGEM, à travers des affiches collées au niveau du siège de la Daïra, j’ai pensé qu’une solution intéressante existait peut-être pour mon problème. La venue de l’accompagnateur de l’ANGEM à la maison pour m’informer de l’existence de cette opportunité et m’expliquer tout le dispositif, m’a incité à prendre une décision. J’ai alors déposé ma demande, pour un prêt sans intérêts, pour l’achat de matières premières.
Bien que ne manquant pas d’ambition, j’ai préféré commencer petite, me faire doucement une place dans le marché et saisir toute occasion qui se présentera afin d’agrandir mon projet.
A la réception de mon crédit, j’ai mis encore un peu d’argent afin d’acheter un complément de petit matériel. J’ai noué des contacts avec deux propriétaires de magasins de vente de pâtisseries occidentales auxquels je produits certaines quantités, à la commande. J’ai réussi à fidéliser mes clients, car je leur offre des produits très diversifiés et puis je suis très soucieuse de l’hygiène.
J’ai pu former cinq autres jeunes filles à ce métier. L’une d’elle a bénéficié d’un crédit ANGEM et travaille à son compte actuellement, de façon remarquable d’ailleurs. Le concours de mes sœurs et belles sœurs, qui m’aident, a été bénéfique pour elles, dans la mesure où elles ont pu apprendre le métier.
Grâce aux revenus que j’ai réalisés, à ce jour, j’ai pu rembourser le crédit et participer aux frais du ménage, notamment l’achat de meubles pour la maison. Mon conjoint a fortement apprécié ma contribution et j’en suis fière.
A l’avenir, je compte acquérir un local et un matériel adéquat afin d’ouvrir mon propre magasin et travailler en dehors de la maison. Comme je suis diabétique, je prévois la production de gâteaux light pour les gens atteints de cette maladie.
Enfin, je dirai que les crédits de l’ANGEM peuvent être une issue de secours pour les femmes au foyer. Plus qu’une activité économique, la démarche sociale de l’ANGEM peut aider les femmes à sortir de l’anonymat et à exploiter leurs savoir-faire.